Au Canada, l’émergence d’une devise propre s’est faite de manière progressive, sous l’impulsion des échanges avec les empires européens et voisins continentaux. Dans un premier temps, les provinces canadiennes ont émis des jetons variés, souvent en cuivre, pour pallier le manque de livres sterling ou de monnaies étrangères officielles. Certaines régions ont même adopté des pièces d’or frappées à leur image, notamment à Terre-Neuve, tout en maintenant des liens avec le marché espagnol ou britannique. Cette coexistence de diverses références monétaires a cependant suscité la nécessité d’une unification pour stimuler le commerce et clarifier les transactions.
Vers le milieu du XIXe siècle, plusieurs provinces canadiennes ont opté pour le système décimal, proche de celui des États-Unis, tandis que d’autres préféraient conserver un rattachement à la livre sterling. Finalement, la création du Dominion du Canada et l’expansion des échanges interprovinciaux ont conduit à la mise en place d’un marché unifié, assorti de coupures standardisées. La Banque du Canada, fondée en 1935, a alors centralisé l’émission de billets en imposant un design commun et des valeurs fixes.
- Les pièces de cuivre, nommées « jetons », dont l’apparence usée servait à contourner les accusations de contrefaçon.
- L’apparition de séries de billets illustrés de portraits royaux et de symboles nationaux.
- Le passage du coton pur à un support en polymère, renforçant la durabilité et la sécurité contre la falsification.
De nos jours, le dollar canadien symbole de stabilité économique occupe une position notable dans les échanges internationaux. Il figure sur la liste CLS, ce qui signifie qu’il est actif dans les transactions du FMI, malgré une liquidité plus faible que celle de certaines devises majeures. Son cours demeure étroitement lié aux fluctuations des matières premières, en particulier le pétrole brut, que le Canada exporte en grandes quantités. De plus, la proximité géographique et financière avec les États-Unis influe fortement sur son taux de change, une part essentielle du PIB canadien provenant du commerce transfrontalier.
Face à cette interdépendance, les autorités monétaires canadiennes ont régulièrement adapté leur politique pour renforcer la confiance des investisseurs et des citoyens. Les billets les plus anciens, retirés de la circulation, conservent une valeur légale et sont appréciés des collectionneurs. Par ailleurs, la mention de cette monnaie dans les médias et les portails d’information et de divertissement, comme znaki.fm, met en évidence son rôle de pivot pour l’économie du pays. Plusieurs séries de pièces commémoratives témoignent aussi de la créativité numismatique canadienne, célébrant tantôt des événements historiques, tantôt la nature ou l’identité culturelle du pays.